Lole Montoya

Mes parents m'ont donné le don artistique

Dolores Montoya Rodríguez, plus connue sous le nom de Lole Montoya est née en 1954 dans le quartier de Triana à Séville. Sa mère la cantaora Antonia Rodríguez "La Negra", née à Oran, dont la famille vivait à Casablanca au Maroc, lui a transmis son amour de la musique arabe. En plus du flamenco, Lole a été imprégnée depuis toute petite par cette musique lorsqu'elle rendait visite à sa grand-mère. De l'Afrique du Nord, la famille Rodríguez a aussi conservé certaines coutumes culinaires et le language. "J'ai appris l'arabe en écoutant et avec un professeur" raconte Lole qui la veille de son propre récital interprétait une magnifique chanson en hébreu et arabe dans le spectacle d'Andrés Marin "La Pasion segun se mire". "Mais je ne connais pas très bien la langue, j'ai surtout appris les chansons. Les chansons que je chante sont très profondes, très poétiques, et je dois savoir ce qu'elles racontent". Quand on demande à Lole si elle voit des similitudes entre les culture arabe et gitane elle répond qu'il y en a dans la musique, surtout au niveau du rythme.

Le flamenco, Lole l'a appris de ses parents, qu'elle suivait toute petite aux représentations qu'ils faisaient à Séville et à Madrid, dans de grands tablaos comme Los Gallos ou Las Brujas. Elle confie avoir beaucoup aimé cette époque de sa vie. "Mes parents m'ont donné le don artistique" affirme Lole.

Alba Molina, la fille de Lole Montoya et de Manuel Molina, est chanteuse, mais pas de flamenco. A la question "Aurais-tu voulu qu'Alba soit cantaora ?", Lole répond "Ma fille sait chanter le flamenco. Elle chante d'autres musiques mais elle aime beaucoup chanter et danser le flamenco".

Le duo que Lole Montoya formait avec Manuel Molina "Lole y Manuel" s'est séparé en 1986. Même si Lole reconnaît que ce fut très douloureux, la chanteuse affirme ne pas avoir eu de problèmes à rebondir artistiquement avec d'autres musiciens.

Depuis cette époque, Lole s'est aussi tournée vers l'Evangélisme, et sa foi est aujourd'hui la source d'inspiration de son cante.

Lole Montoya dont une partie de la famille s'est installée à Béziers, Montpellier et Paris, parle aussi un peu français.


Flamenco Culture, le 15/01/2011

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