Premier jour : Mercredi 8 juillet

Rafael Pradal

© Michel Renard

Les Landes en juillet, une fraîcheur matinale qui permet d'apprécier le beau soleil de la journée et d'attendre sereinement la douceur du soir. Comme c'est bon de m'extirper de mon Roussillon caniculaire pour mon escapade flamenca désormais traditionnelle. Pas de stage cette année, seulement quatre jours à butiner les plaisirs du festival, le in et le off, dans les rues de Mont de Marsan ou l'Espagne « pousse un peu sa corne » depuis …. oh là là ! Mais quand on aime on ne compte pas...

Premier jour : Mercredi 8 juillet

On prend le pouls au village de toile, centre névralgique du festival, flânerie et tentations parmi les livres et les cd, les volants et dentelles, les chaussures, les guitares, et les magnifiques éventails de « Vent de Bohème » … et …. tiens, une conférence, dans un coin du chapiteau, sur les « letras », quelques bribes de culture flamenca à glaner avec malheureusement en brouillage sonore les répétitions du spectacle du soir au Café Cantante. Dommage pour les non hispanophones les letras qui illustrent le propos de l'érudit ne sont pas traduites. Cherchez l'erreur. Un spectacle de rue plus tard (qui n'en a que le nom, convenu et ennuyeux) et c'est l'heure de la Bodega.

Tecla colora: une riche palette.

Rafael Pradal au piano défend sa tradition familiale, celle des flamencos installés en France depuis trois générations et qui n'ont rien lâché de leurs racines. Son toque est très flamenco avec quelques concessions au free jazz mais une flamme intacte relayée par les belles interprétations de sa sœur Paloma. A la danse Eva Luisa très inspirée conclue le vibrant rappel avec Juan Manuel Cortes en maître du compas et Alberto Garcia l’indispensable voix masculine. Remarquable travail. Voilà qui nous console de l'après midi. Ensuite, difficile de se décider : aller danser sevillanas ou rumbas dans les nombreux bars qui animent la ville ou terminer au Café Music pour apprécier les « espontaneos » qui se jettent dans l'arène de la scène ouverte ? Allez soyons fou, on se fait la totale !


Dolorès Triviño, le 08/07/2015

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