« Lo real, Le réel, The real » est le nom de la dernière création du génial danseur et chorégraphe Israël Galvan. Il nous dévoile, en exclusivité pour Flamenco Culture, les secrets de son prochain spectacle.
Le génocide des gitans lors de la deuxième guerre mondiale est le thème de la prochaine création du danseur sévillan Israël Galvan. De passage par le nouveau centre de presse de la Biennale de Flamenco, le Couvent de Santa Clara, l'artiste, toujours aussi réservé, a bien voulu évoquer avec nous les secrets de cette nouvelle création dont la première mondiale aura lieu le 12 décembre au Théâtre Real de Madrid avant sa présentation en février à Paris, au Théâtre de la Ville. Dans cette œuvre attendue avec impatience, Israel dirige les danseuses Isabel Bayon et Belen Maya et les chanteurs Tomas de Perrate et David Lagos.
Comment vous êtes-vous documenté pour créer ce nouveau spectacle ?C'est une œuvre qui parle du génocide des gitans lors de la seconde guerre mondiale et pour me documenter j'ai énormément lu et visionné des documentaires. J'ai surtout été inspiré par le philosophe et écrivain Georges Didi-Huberman, qui a été indirectement victime du génocide. Plusieurs membres de sa famille juive ont été tués dans des camps de concentration. Lui même a été très affecté par cette histoire et il a beaucoup écrit sur ce thème.
Comment réagissez-vous face à cette tragédie ?Tout cela m'a donné envie de danser pour survivre. Car cette tragédie est une blessure qui te marque à jamais mais je voulais l'emmener sur mon terrain et la danser avec de la joie. Je danse avec de la joie pour montrer aux gens que l'on peut tout surmonter même cette histoire si sombre de l'Humanité. Sur scène, les danseurs et les chanteurs interprètent chaque pièce avec de la joie pour montrer leur envie de survivre. Ce poison qui t'affecte se révèle par la vie.
Quels artistes vous accompagnent ?Je suis très bien entouré. A la danse je suis accompagné de Isabel Bayon et Belen Maya pour qui j'ai chorégraphié des mouvements. Il y a aussi Bobote à la percussion, le guitariste Chicuelo et les chanteurs David Lagos et Tomas de Perrate. Pedro G. Romero est chargé de la direction artistique.
Quelle est votre vision de la programmation de cette biennale ?Moi je vois un programme actuel où tous ceux qui font différentes formes de flamenco sont représentés. Je pense que le public peut se faire ainsi une idée de ce qui se fait aujourd'hui dans le flamenco.