Pour être à l’unisson du thème, nous pourrions, à notre tour, pousser un cri d’admiration devant tant de créativité, de modernisme et de grâce. Valérie Ortiz, dans sa nouvelle création Grito, nous invite à découvrir 5 tableaux, allégories de cris de joie, d’amour, de douleur, du premier cri et du cri du Monde. L’Alegria d’introduction et la Solea qui clôture le spectacle sont l’occasion, pour Valérie Ortiz de nous démontrer, une fois encore, qu’elle est une des grandes et des plus gracieuses danseuses française de sa génération.

S’il ne fallait retenir que deux tableaux, le choix se porterait sur le Cri d’amour, une buleria de San Juan et sur les tangos du Cri du Monde. Le premier est un extraordinaire duo entre Valérie bien présente sur scène et le danseur virtuel Pascal Gaona ; une merveille de créativité et d’esthétique. Le second est d’un modernisme audacieux mêlant pas de flamenco à des danses très exotiques.

Des détails de mise en scène de certains intermèdes restent perfectibles ; les plus exigeants les trouveront un peu naïfs ou pas à la hauteur du spectacle. Laisser libre cours aux excellents musiciens et chanteurs eut été préférable. Cela reste secondaire et sera, certainement, corrigé avant la prochaine représentation.

Si Grito est programmé près de chez vous ne manquez pas ce moment de vrai bonheur flamenco.

photo ©Sandrine Cellard