Tu as des racines gitanes, pourtant tu ne revendiques pas spécialement ton appartenance à la communauté gitane, pour quelle raison ?
Je ne me revendique pas spécialement du cru, ni ne mets en avant mes origines gitanes. Le seul gitan que je fréquentais était mon père. Pour ce qui est de sa famille à lui, c'était très très spécial. Lis ma nouvelle, tu verras j'en parle longuement...
On te sent très attirée par d'autres genres que le flamenco, penses-tu avoir fait le tour du flamenco traditionnel ?
Je suis aussi attirée par d'autres musiques. J'aime la musique tout simplement. Je n'ai pas fait le tour du flamenco, ni personne d'ailleurs.
Tu as été la première à enseigner le chant flamenco en France. Peux-tu nous raconter
pourquoi et comment tu mis en place ces cours ?
Les gens me demandaient d'organiser des stages, d'ouvrir un cours. C'est ce que j'ai commencé à faire il y a dix ans. J'ai l'expérience de l'enseignement. J'ai été formatrice pendant de nombreuses années alors les entrées permanentes, les niveaux différents, je connais.
Quelle est ta méthode d'enseignement ?
J'ai une méthode propre... Je simplifie un maximum, je ne sacralise pas non plus la chose. J'oblige les gens à sentir et écouter. Ecoute, jusqu'à présent, on y arrive!
Tu organises un stage de cante flamenco début juillet, quel est le programme et à qui
s'adresse ce stage ?
J'organise un stage d'une semaine en juillet du 2 au 6 juillet comme l'année dernière. Cet atelier d'été a remporté un vif succès alors cette année, on remet ça. Ce stage est ouvert à tous et à toutes.
Tu accompagnes régulièrement plusieurs cours et stages de baile avec maestria, tu aides les élèves danseurs ce qu'ils apprécient beaucoup, peux-tu nous raconter ton expérience ?
J'aime accompagner les stages et les cours de danse. Bien sûr, j'aide les élèves et je chante pour eux de la même façon que je le ferais pour un ou une pro. Ils ont assez de pression comme ça pour en rajouter une couche! Alors cet été, je remets ça avec gabriel Da Rocha, et comme d'habitude, je sens qu'on va se marrer.
Tu te consacres également à l'écriture, tu es très créative et as beaucoup d'imagination...d'où te vient ton inspiration ?
Et oui j'écris aussi. Mais ça, je le fais depuis longtemps déjà. J'ai écrit une nouvelle qui s'appelle "Exilés". J'avais trouvé des éditeurs intéressés mais quand j'ai compris qu'il fallait payer pour être édité, je l'ai fait à compte d'auteur. Il a remporté un vif intérét auprès des gens qui l'ont lu. C'est à la fois autobiographique mais beaucoup de mes personnages sont sortis de mon imaginaire. C'est un hommage à tous les réfugiés politiques et en particulier à mes grands-parents maternels, des exilés eux aussi... J'ai beaucoup d'imagination et j'ai gardé mon imaginaire d'enfant. Moi, il y a longtemps que j'ai refusé de grandir. Les adultes sont très chiants finalement.
Comment arrives-tu à combiner ton métier d'artiste et ton rôle de maman ?
Pour ce qui est d'Oscar, oui, j'arrive à combiner mon rôle de maman et d'artiste. Pas toujours facile mais Gonzalo et moi on y arrive. J'emmène mon fils souvent avec moi en répétition, à certains cours de danse... Il fait son show...
Tu présentes ton nouveau spectacle le 13 Juin à l'Archipel à Paris, "CATALINA GIMENEZ QUINTET", peux-tu nous parler de ce spectacle ?
A l'Archipel, je présente mes textes et mes compos. Il y aura quelques textes traditionnels mais la majorité c'est de moi.
J'ai fait appel à un flutiste et accordéoniste chilien Rodrigo GONZALEZ, comme ça il apporte une couleur un peu latino aux compos. Aurelia VIDAL est à la danse, comme d'habitude. Et puis aux percussions, j'ai appelé mon vieux pote de vingt ans avec qui je ne travaillais plus depuis plus de dis ans, Rémi LARMANDE. Et puis Gonzalo qui a bossé avec moi sur les compos.
Quels sont tes autres projets ?
Là je suis sur un projet , avec un collectif de musicos venus du monde du rap et de la musique assistée par ordinateur... A suivre.
Merci Cati d'avoir répondu à cette entrevista, bon spectacle à l'Archipel et bon stage de cante !